Banques classique
I- FONCTIONNEMENT DES BANQUES CLASSIQUES ET BANQUES ISLAMIQUES
Il est important de noter que les banques islamiques tout comme les banques classiques se positionnent en tant qu’intermédiaires entre les détenteurs de capitaux et les personnes désireuses d’emprunter de l’argent.
Dans ce sens, on peut donc dire que les services offerts par les banques islamiques sont identiques à ceux proposés par les banques classiques.
Ainsi, l’activité principale des banques islamiques est de « rassembler » des fonds provenant des personnes disposant d’un excédent d’argent, c’est à dire les épargnants afin de les offrir aux personnes morales ou physiques dans le besoin. Comme c’est le cas dans le cadre des banques classiques, le capital initial des banques islamiques est apporté par les actionnaires ; il s’agit donc de sociétés par actions. Ces actionnaires sont alors responsables de la gestion des banques islamiques. En effet, il est de leur ressort d’élire des représentants qui forment le conseil d’administration.
Toutefois, les principes qui régissent le fonctionnement d'un système financier islamique sont différents de l'esprit de la finance « traditionnelle ». Si en finance « classique » la norme qui préside aux décisions d'un agent économique est l'optimisation du couple rendement-risque de ses placements, la profitabilité n'est pas l'unique ni le principal critère de décision pour les opérateurs islamiques.
Dans la tradition musulmane, l'aspect temporel de l'activité humaine est régi par les règles de la Charia qui sont tirées de cinq sources :
- Le Coran - le livre sacré des musulmans et la source principale du Droit Islamique ;
- La Sunna, ce terme désignant l'ensemble des dires et des actions du Prophète ainsi que son approbation des dires et des pratiques de quelqu'un d'autre ;
- Les Qyas, ou l'analogie, - une forme de raisonnement utilisée par les juristes