Banques et IFRS : un mariage de raison ?

Les grands groupes bancaires européens cotés ont été disciplinés : ils ont, dans l’ensemble, suivi les recommandations des régulateurs boursiers et ont publié, dès le premier semestre 2005, des informations sur l’impact de la conversion en normes comptables internationales (normes IAS/IFRS).

La nature et l’étendue de la communication au titre de l’exercice 2004 ont cependant été extrêmement variées. En effet, si certaines banques ont déjà établi leurs états financiers relatifs à l’exercice 2004 selon les normes IAS/IFRS, d’autres ont publié une réconciliation entre leur référentiel comptable et le référentiel comptable international et d’autres ont simplement développé les différences de principes comptables entre les deux référentiels mentionnés ci-dessus sans pour autant fournir d’informations quantitatives exhaustives.

Enfin, certains groupes bancaires n’ont fourni qu’une information limitée. En outre, si un petit nombre de banques a déjà appliqué de manière anticipative, dès 2004, les normes IAS 32 et 39 relatives aux instruments financiers, la plupart des établissements de crédit ne les adopteront qu’à partir de 2005.

La situation est donc très contrastée et rend toute extrapolation très dangereuse. Néanmoins, trois points importants à souligner sont plus largement développés ci-après:

- Une étude effectuée sur une vingtaine de banques européennes montre que, pour la majorité, l’impact de la conversion en IAS/IFRS est jugé limité et qu’elle conduit à une tendance à la baisse des éléments tels que fonds propres, résultat, résultat par action ou bien encore tier 1.

- Un effort important a été consacré et est encore actuellement produit par les entreprises afin de gérer au mieux le passage aux normes comptables internationales. Cet effort est rendu plus complexe encore par l’évolution permanente de certaines normes, notamment la norme IAS 39 sur l’enregistrement et l’évaluation des instruments