Banques subsahariennes
l
fAfrique prend la main
ÉSILIENCE. Le mot est devenu à Ia mode
pour décrire la capacité du continent à al-ec
faire face à Ia crise qui fait vaciller le
reste du monde depuis 2008 et rebondit
une ardeur renouvelée en 20I1, notarnrnent
en Europe et aux États-Unis. Le débat n'est pas inutile, mais I'avenir jugera sil'Aftique a échappé à cette tourmente planétaire par faiblesse, avec
un système bancaire et financier déconnecté des marchés mondiaux, ou par force et par choix, grâce à des établissements solides qui restent concentrés sur leur mission première: financer l'économie réelle.
I)ans ce contexte troublé, ce < spécialfinance o 2011 - treizième édition du palmarès exclusif des 200 premières banques du continent établi par leune Afrique (et portant sur les résultats 2010 des sociétés) - décode les performances et les principales tendances d'un monde plutôt secret. Il démontre aussi que le secteur des banques et de l'assurance fait bien mieux que résister. En 2010, les groupes ont conforté leur croissance et leurs profits. Comme aspiré vers le haut de manière inexorable, le total de bilan des 200 premières banques africaines s'est établi en 2010 à I375 milliards de dollars (t 037 milliards d'euros). Soitune progression de I4,7 To pat rupport à 2009 et un doublement en cinq ans: en 2005, il était de 672 milliards de dollars.
dollars. Et lui aussi a plus que doublé depuis 2005 (22 milliards de dollars). Unmarché africainporteur quiprofite de plus en plus aux acteurs du continent. C'est I'autre très bonne nouvelle du < spécial finance > 20I 1 : les groupes africains ontpris la main. Comment ne pas tracer un parallèle entre HSBC, qui a raté la reprise de Nedbank, ou BNP Paribas, première banque française, qui peine à obtenir une licence banéaire en Afrique du Sud, et l'offensive continentale des Africains ?
Premier groupe bancaire du continent,
Une belle preuve de vitalité qui ne s'est pas
faite au détriment des