bapteme clovis
La reine (Clotilde) ne cessait de sermonner (Clovis) pour lui faire connaître le vrai Dieu et abandonner les idoles ; mais il lui fut absolument impossible de le convaincre jusqu'au jour où la guerre fut déclenchée contre les Alamans ; la nécessité le poussa alors, à confesser ce que sa volonté avait nié jusqu'alors. Il arriva, en effet, que le conflit des deux armées dégénéra en un violent massacre et que l'armée de Clovis fut sur le point exterminée. Ce que voyant celui-ci leva les yeux au ciel et dit avec componction, ému jusqu'aux larmes : « O Jésus Christ que Clotilde proclame le fils de Dieu, toi qui daignes accorder une aide à ceux qui souffrent et la victoire à ceux qui ont confiance en toi, je sollicite dévotement l'honneur d'être secouru par toi. Si tu m'accordes la victoire sur nos ennemis et si j'éprouve la puissance miraculeuse que te reconnaît le peuple qui t'est voué, alors je croirai en toi et je me ferai baptiser en ton nom. J'ai invoqué mes dieux, mais comme j'en ai fait l'expérience, ils se sont abstenus de m'aider ; je crois donc qu'ils sont impuissants puisqu'ils ne vont pas eu secours de leurs fidèles. C'est toi que j'invoque désormais ; c'est en toi que je désire croire pourvu que tu m'arraches à mes adversaires. »
Comme il disait ces mots, les Alamans tournèrent le dos et commencèrent à fuir. Voyant leur roi tué, ils se rendent à Clovis en disant : « Ne laisse pas périr notre peuple, de grâce ! Nous t'appartenons désormais. » Clovis arrêta alors le combat ; il harangua les troupes et lorsqu'il fut rentré, la paix conclue, il raconta à le reine qu'il avait mérité d'obtenir la victoire en invoquant le nom du Christ. Ceci eut lieu la quinzième aimée de son règne.
La reine fait alors venir en secret saint Remi, évêque de la ville de Reims ; elle le supplie d'insinuer dans l'esprit du roi la parole du salut. L'évêque fit venir ce dernier en particulier pour l'engager,à croire au vrai Dieu, créateur du ciel et de la terre, et