Dans la deuxième moitié du XXe siècle, Barcelone a connu l'expansion urbaine la plus importante de son histoire. Cette ville contemporaine a surmonté des périodes de crise tout en conservant sa tradition dynamique ainsi que son désir de rayonnement international, qui commence dès la déjà nommé démolition de ses murailles entre 1854 et 1856. Avec le rétablissement de la démocratie, les institutions envisagent un réaménagement du territoire urbain qui comprend Barcelone et sa région métropolitaine. Des zones dites ‘de nouvelle centralité’ sont alors définies afin d’améliorer les zones dégradées et de « désengorger » le centre-ville traditionnel. Le nouveau contexte politique permet aussi un partenariat efficace entre les institutions et les architectes pour améliorer la ville. L'architecte Oriol Bohigas publie en 1985 son livre ‘Reconstrucció de Barcelona’ (Reconstruction de Barcelone) dans lequel il envisage une intervention urbaine soucieuse de l'histoire et de la personnalité de chaque quartier. En tant que responsable de l’urbanisme municipal, Bohigas vise aussi la suppression des quartiers dortoirs dépourvus de services ainsi que la récupération de la rue en tant qu'espace social. L’Escola d’Arquitectura de Barcelona apporte aussi ces idées, élaborées au Laboratori d’Urbanisme dirigé par Manuel de Solà-Morales. Tous les théoriciens qui ont contribué à la rénovation de Barcelone son d’accord à définir comme un outil d’intégration la qualité de l’aménagement urbain. Cette fonction est assurée à travers d'interventions à différentes échelles et grâce à une étroite collaboration avec les forces publiques et privées. Cette collaboration est à l’origine de ce que l’on appele le ‘modèle Barcelone’. C’est à ltion de cette nouvelle collaboration qu’on doit, entre autres, le parc de l’Espanya Industrial de Luis Peña et Francesc Rius, le réaménagement du Moll de la Fusta réalisé par Manuel de Solà-Morales ou la place des Països Catalans, conçue par Helio Piñon et