Bardamu
Penchons nous sur deux héros ou antihéros, Angelo Pardi du Hussard sur le toit de Jean Giono et sur Bardamu, héros de Voyage au bout de la nuit, de Louis Ferdinand Céline.
Débutons par les critères qui définissent Bardamu comme un anti-héros.
On peut commencer par dire que Bardamu ne se soucie pas vraiment de la hiérarchie et ne fait pas preuve de transparence dans ses choix, ses sentiments... Nulle part il n'est mentionné dans le texte qu'il veuille "monter en grade" ou essayer d'avoir une place militaire importante.
En effet, l. 34/35, il explique qu'il en veut à un de ses supérieurs, pour "une boîte de conserve" . Il ne regrette pas sa mort, à moins de la lui avoir souhaité. Il s'occupe plus de ses propres intérêts, de ce qui le sert lui, et uniquement lui. L.39, il dit "Quant au colonel, je ne lui voulais pas de mal. » Dans cet extrait, l’affection et l’attention qu’il porte à autrui semble totalement injustifiée.
En somme, il est égoïste.
Enfin, Bardamu n'est pas acteur dans le récit, sa manière de raconter les faits laisse transparaitre chez lui une position de témoin, et non une position d'acteur, encore moins de héros. Par exemple, on peut s'en rendre compte l. 1-9, dans les premières lignes du texte, il n'intervient absolument pas dans l'action. L. 22, Bardamu laisse deviner qu'il est effectivement témoin de l'histoire, par "je me souviens". Son avis commence seulement a la ligne 32. Il énonce enfin un fait qui le concerne l. 35. Peut-être est-ce en guise de chute.
En résumé, Bardamu n'a pas vraiment de qualités, ni morales ni physiques, que ce soit pour réunir les critères de héros négatif, ou positif. On peut donc en conclure que c’est un anti héros.
Ensuite, abordons le cas d'Angelo.
Nous pouvons déduire qu'Angelo et le héros de cette histoire.
En effet, Angelo, n'est pas forcément héros par ses qualités morales, d'entrée, mais simplement par sa présence. Dans cet extrait, les autres personnages sont disposés autour