Bardot
Issue de la bonne bourgeoisie parisienne, elle passe sa jeunesse dans les beaux quartiers et reçoit l’éducation d’une parfaite jeune fille. Elle suit des cours de danse classique et entre même au Conservatoire de danse. Comme beaucoup de jeunes vedettes des années cinquante, Brigitte Bardot a été photographiée avant d’être filmée. Après un long débat familial, ses parents acceptent finalement que l’adolescente fasse des photos. En 1949, alors qu’elle n’a pas quinze ans, elle fait donc ses débuts de cover-girl dans Le Jardin des modes par l’intermédiaire d’une amie de sa mère. En mai de la même année, elle enchaîne avec la couverture du magazine Elle où à l’arrière-plan elle incarne la mode jeune fille.
Un an plus tard, elle pose dans le Elle du 8 mai 1950. Si son nom n’est pas encore connu, son visage l’est déjà. Marc Allégret, qui avait découvert Simone Simon dans Le Lac aux dames (1937), voit ces clichés et demande à la rencontrer pour lui faire faire un essai. Elle signe un contrat avec lui en 1951 pour jouer dans Les Lauriers sont coupés, mais ce projet, écrit par Roger Vadim l’assistant d’Allégret, ne sera pas tourné faute d’argent. À l’occasion de cette rencontre Bardot est tombée amoureuse de Vadim au désespoir de ses parents que ce jeune homme un peu bohème effraie. Malgré ces réticences familiales, leur mariage est célébré le 21 décembre 1952. Bardot est déjà mariée à tout juste dix-huit ans, elle s’émancipe de la tutelle bourgeoise.
Reporter à Paris-Match, Roger Vadim va servir de rampe de lancement à l’apprentie actrice. Elle fréquente ses amis comédiens (Daniel Gélin, Danièle Delorme, Christian Marquand…) et est présentée à ses collègues journalistes. Elle commence par faire des apparitions (Le Trou normand, Jean Boyer, 1952) ou ne joue que dans des films confidentiels (Manina la fille sans voiles, Willy Rozier, 1952). En mai 1953 elle accompagne Vadim au Festival de Cannes. Cette venue sur la Croisette d’une actrice