Baroque
Le baroque efface volontiers les frontières entre la vie et la mort, le rêve et la réalité, le vrai et le faux. Il imagine le monde comme un théâtre et la vie comme une comédie : il souligne le fait que le monde est inconstant. Le baroque reprend à son compte l’interrogation généralisée sur les difficultés du vivre et du savoir. Il aime la surprise, l'héroïsme, l'amour et la mort. Il insiste aussi sur les différences entre les êtres, les sentiments et les situations. C'est un style plein de diversité et de contradictions. Il manifeste, en littérature, le goût des antithèses, des décalages, des hyperboles, et surtout des métaphores qui relient des univers différents.
Une première vague baroque se constitue en deux temps.
Dans un premier temps, en 1610, on assiste à l'épanouissement de quatre genres : - la poésie, sous une forme épique ou lyrique le roman le théâtre les écrits moraux ou spirituels.
Dans un deuxième temps, en 1630, on assiste à une extension considérable du genre dramatique. Le genre romanesque se distribue en «roman précieux» à la française ou en roman burlesque.
Une deuxième vague baroque recouvre la première moitié du 18e siècle. Elle se manifeste plus particulièrement dans le domaine musical et dans les arts plastiques. On lui donne le nom de "rococo" mais cette appellation s'appliquent surtout, en France, aux arts ornementaux. On peut la définir, littérairement, par le retour de l'imaginaire et de l'affectivité, alors qu'à l'inverse se développe la raison du Siècle des Lumières. Cet imaginaire se manifeste par l'emploi de la