Barriere
Les Barrières à l’entrée : un retour aux origines1
Olivier Maillard
Directeur des Programmes Bachelor Groupe Sup de Co La Rochelle (France) maillardo@esc-larochelle.fr
Résumé La position à l’égard des barrières à l’entrée a évolué depuis la fin des années 70. Certains éléments, considérés antérieurement comme à l’origine de barrières, apparaissent maintenant sous un jour plus favorable. Les travaux de von Weiszäcker (1980), Demsetz (1982) et Baumol, Panzar et Willig (1982) ne sont pas étrangers à ces évolutions en fournissant aux autorités chargées de favoriser la concurrence un certain nombre de critères normatifs à l’aune desquels juger une structure de marché. L’idéal concurrentiel reste toutefois celui de la concurrence pure et parfaite et la référence, celle de l’équilibre. Certains économistes, parmi lesquels les économistes de la tradition autrichienne, en appellent à revenir à la conception classique de la concurrence, qui tourne le dos à l’idée de structure et de statique (caractéristiques de la vision pure et parfaite de la concurrence) et met l’accent sur les comportements et la dynamique. Les seules barrières susceptibles d’être observées dans cet environnement sont les barrières légales. Les lois antitrust deviennent dès lors inutiles et seuls comptent la liberté d’entrée, les droits de propriété et le contrat. Summary The way we are analysing barriers to entry has changed in the early eighties under the influential writings of Von Weiszäcker (1980), Demsetz (1982) and Baumol, Panzar and Willig (1982). Their normative approach give the antitrust authority the opportunity to lead a policy guided by the promotion of efficiency. Perfect competition and equilibrium remain however the reference. Some economists, stemming essentially from the austrian tradition, are promoting the classical vision of competition, a dynamic and behavioural approach, unlike the structural and static view of the standard model. The only barriers in the classical