Barthes
« Roland Barthes fragmentaire » Jean-Louis Major
Voix et Images, vol. 16, n° 1, (46) 1990, p. 150-153.
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Roland Barthes fragmentaire par Jean-Louis Major, Université d'Ottawa
Un souvenir. Paris, octobre 1968: la rentrée à l'École pratique des hautes études. Dans la grande salle vétusté, l'auditoire attend, incertain. Les conversations s'effilochent. Barthes est là, cigarillo en coin, imperturbable, le regard entre l'intérêt et l'ennui. Malgré les séquelles de mai, chacun veut renouer. Dans les illuminations du Quartier latin, on a contesté les formes d'enseignement, au nom de la spontanéité. Ailleurs, quelques irréductibles tutoient les professeurs, par principe. À l'École pratique, de toute façon, il n'y eut jamais officiellement que des séminaires, pas de cours, ni de professeurs — des directeurs d'études. Barthes commence par faire l'éloge du séminaire, puis dissèque le mythe de la spontanéité, y décelant la banalité, le cliché. Il enchaîne avec le relevé des codes dans Sarrazine, lexie par lexie: ce qui deviendra S/Z. Le discours du maître sans le magistral,