Bartleby
Personnage mystérieux, le texte ne donne aucune clé pour le comprendre. Quelle vérité du personnage, de l’œuvre ?
Il y a eu une véritable fascination dans les années 70-80 pour cette figure de Bartleby de la part des philosophes → désir de comprendre.
Caractère insaisissable de Bartleby et en même temps on cherche à le résoudre par des interprétations symboliques.
Deleuze : « pk le romancier serait obliger d’expliquer le caractère de son personnage ? »
Pbm : la vérité symbolique / littéraire à laquelle on accède est de l’ordre de l’interprétation et donc potentiellement déformante.
Comment bien interpréter une œuvre ? Existe-t-il des interprétations vraies et d’autres fausses ?
Il y a obligatoirement un décalage entre ce que l’auteur écrit et ce qui est lu.
On n’a pas accès à ce que l’auteur a voulu dire, de même que l’auteur est infiniment dépassé par ce qu’il écrit.
La vérité littéraire n’est donc pas dévoilement de l’intention de l’auteur, mais elle est dévoilement de ce qu’exprime le texte indépendamment de ce qu’exprime l’auteur.
Pourtant on ne peut pas dire chacun sa vérité du texte car un texte ne permet pas de dire tout et n’importe quoi. L’interprétation d’une œuvre est plus ou moins juste.
Comment nous lecteur nous y prenons pour chercher la vérité d’un texte.
I – Le mystère de Bartleby, ou comment mettre à l’épreuve la quête de vérité symbolique de l’œuvre.
1. Quel mystère ?
Bartleby est un personnage qui reste complétement opaque pour le lecteur, on a pas accès à ses pensées, parle très peu.
Bartelby va refuser le travail que lui demande son patron « I would prefer not to » et répetera cette formule tout au long du texte. Le patron ne sanctionne pas Bartleby, il est désarmé.
Il laisse inachevé le sens de sa phrase, il ne dit pas « je préférerais ne pas le faireé ». Le refus est si vague qu’il en devient absolu. Il n’accepter pas mais il ne refuse pas vraiment non plus. Sa formul dérange car elle se dérobe à toute forme de