Bateau Ivre
clôt la série des « Poésies 1870-1871 »
A 16 ans, il écrit le bateau ivre : poème le plus long qu’il a écrit : 100 vers, conformément à la longueur maximale qui préserve l’unité de l’effet poétique selon Poe et Baudelaire)
~epyllion antique avec un mode narratif (imparfait, passé composé, passé simple), mais on va voir que le contenu se contredit un peu avec la forme héroïque forme : la strophe de quatre vers alexandrins à rimes croisées, l’une féminine et l’autre masculine ; mais il cherche à assouplir cette forme pour exprimer des visions et pour faire voir utilise des formules de haut degré (« plus sourd », « plus léger »), il accumule les adjectifs (« marais énormes », « serpents géants ») hyperbolique répétion anaphorique de parallélismes syntaxiques et rythmiques »Moi qui… », « J’ai vu… »… poème ésotérique et prophétique qu’il présenta fin septembre 1871 avant son départ pour Paris poème pour le présenter aux gens de Paris ; il l’a lu à son ami Ernest Delahaye
Rimbaud ne savait ni se tenir ni parler une preuve de génieimportant du point de vue humain important du point de vue littéraire : illustration des idées exprimées trois mois plus tôt dans les deux lettres du Voyant dans lesquelles il parle d’une symphonie qui fait son remuement dans les profondeurs et qu’il faut être voyant, se faire voyant ; mais on peut rattacher le Bateau ivre aussi à d’autres textes
Ivresse de l’eau ce bateau a hâte de voir ses passagers martyrisés par des « Peaux-rouges criards » (3), les regarde tranquillement descendre « comme un noyé pensif » (24) le bateau veut s’enfuir en abandonnant tout ce qui ressemble à la civilisation et au principe de réalité
« haleurs » (2), « l’œil niais des falots » (16) font allusion aux parents qui surveillent le « Je », il faut les trahir pour pouvoir rencontrer son destin normalement on pourrait croire que l’adolescent qui fuit sa mère et ses professeurs aimerait vivre une vie grandiose sur la mer, mais le