Battlestar galactica
Il est préférable d’avoir vu les quatre saisons en entier de la série pour lire cette note
La morale de l’histoire devait lui revenir, comme un ultime pied de nez, une manière de rappeler que Battlestar Galactica n’est finalement qu’une fiction, un spectacle fait pour divertir, et parfois se poser des questions sur la réalité, mais que cette série n’était pas destinée à fournir des réponses ou à asséner des vérités. Offrir au personnage de Gaïus Baltar le mot de la fin, après quatre saisons et 84 heures de télévision, revient à faire preuve d’un certain sens de l’ironie. Le personnage le plus égoïste, celui qui n’a jamais assumé les conséquences de ses actes, celui qui fut le plus vain dans ses aspirations et ses comportements, est celui qui se voit confier la tâche de juger l’avenir de l’humanité. Dans cette ultime scène, James Callis est une nouvelle fois parfait: chemise de petit mac, lunettes noires de crâneur, accent anglais surfait et ton moqueur dont il ne parvient jamais à se débarrasser. Dialogue sur Time Square, lieu symbole de la modernité:
Numéro Six: “Société de consommation, décadence, folie technologique. Cela te rappelle quelque chose?”
Baltar: “Il y a l’embarras du choix. Kobol. La Terre. La véritable Terre avant celle-ci.”
Numéro Six: “Tout cela s’est déjà produit.”
Baltar: “Mais la question continue de se poser. Tout cela doit-il se produire à nouveau ?”
Numéro Six: “Cette fois, je dirais que non. (…) Si un système complexe se repète pendant suffisamment longtemps, quelque chose de nouveau peut finalement se produire.”
Baltar: “Suis-je bête. Suis-je bête à ce point.”
Zoom sur des petits robots, sortes d’ancêtres des Cylons, qui dansent joyeusement dans la vitrine d’un magasin. Et monte la voix de Jimi Hendrix interprétant “All Along The Watchtower“, chanson que Bob Dylan écrivit en s’inspirant du Livre d’Isaïe après son accident en 1967. La boucle est bouclée, nous sommes