Baudelaire - "chacun sa chimère", commentaire 15/20
Le Spleen de Paris – «Chacun sa chimère »
Le Spleen de Paris est un recueil posthume composé par Charles Baudelaire, célèbre poète français mélancolique du XIXème siècle. Il inclût la modernité dans son œuvre et rompit ainsi avec l’esthétisme classique. Ce recueil a été inspiré d’Aloysius Bertrand qui était un auteur fantastique du XIXème siècle. Aussi inspiré par Edgar Allan-Poe, autre auteur fantastique du même siècle, Baudelaire le fut lui-même souvent. Dans la plupart de ses œuvres, Baudelaire, exprime son « spleen » de vivre. Ce mot pris à l’anglais devient une des composantes essentielles de l’angoisse d’exister ressentie par ce dernier. Il est un sentiment profond mêlant ennui et lassitude de vivre. « Chacun sa chimère » est un des cinquante poèmes inclus dans ce recueil. A travers ce titre, le poète jour sur un double sens du mot « chimère », qui peut représenter un animal imaginaire aussi bien que les illusions dont sont bercés les hommes. Nous étudierons comment l’auteur nous dépeint la condition humaine à travers une anecdote qui fait appel au fantastique et à son univers particulier. Ainsi, nous chercherons d’abord à faire ressortir le côté fantastique du poème qui lui est accordé par le paysage, les personnages ainsi que les chimères, pour y voir ensuite une allégorie de la condition humaine. Afin d’étudier cette allégorie, nous étudierons la condition des hommes dans le poème, la poésie de ce texte et la fonction du poète dans celui-ci.
D’une part, le poète attribue un caractère fantastique à son poème à travers la description du paysage effectuée en début et en fin de texte. Il rend compte d’une rêverie même s’il n’est pas précisé qu’il ne s’agit pas de la réalité. En effet, les seuls éléments du paysage sont le ciel et la plaine, le reste n’est qu’imprécision et négation, ce qui est rapporté par la répétition du privatif « sans » (l.2), dans les expressions consécutives « sans chemins, sans gazon, sans un