Baudelaire et les femmes
Il une petite enfance heureuse, son père est un riche rentier, amateur d'art qui transmet sa passion à son fils. À la mort de son père, l'ambiance familiale se dégrade. Sa mère se remarie avec le commandant Aupick qu'il va prendre comme contre-modèle. Il conserve toute sa vie le sentiment que sa mère l'a trahi. Son rapport à la vie et aux femmes est donc compliqué. Baudelaire passe pour un élève brillant mais solitaire. Après son bac il commence ses études de droit. Il est très vite attiré par la bohème du quartier latin et tombe dans la débauche (sexe, alcool, drogue). Il décide de devenir poète. Il dépense sans compter et vit en dandy. Sa mère doit contrôler ses finances. Ses parents lui finance un voyage vers les Indes pour fuir ses mauvaises fréquentations mais il n'ira pas plus loin que l'Île Maurice. De retour à Paris il doit se remettre au travail (journaliste, critique d'art). Au cours de sa vie, il contracte rapidement la syphilis, sa santé se dégrade (vertige, crise d'angoisse, hallucinations...). À 40 ans, il est criblé de dettes, dans la misère. Et meurt en 1867 après avoir été hémiplégique pendant un an. Il a écrit le Spleen de Paris, petits poèmes en prose.
II. Baudelaire et les femmes
« La femme est naturelle, c'est-à-dire abominable. Aussi est-elle toujours vulgaire, c'est-à-dire le contraire du dandy » (Baudelaire, Mon cœur mis à nu, III)
Est-ce la peur de la féminité qui pousse le poète à exiger que la femme « s'applique à paraître magique et surnaturelle » pour devenir enfin désirable ?
Plutôt que sa présence, Baudelaire célèbre le souvenir de sa présence, ou les impressions qu'elle lui a laissées (douceur de l'air, couleur du soir). La femme, paradis artificiel comme le vin ou le hachisch, n'offre en fait qu'une image dégradée et périssable de l'Idéal. De plus, l'ivresse qu'elle communique est la plus dangereuse de toutes, le poète voit dans « l'éternelle Vénus », « une des formes séduisantes du