Baudelaire : la beauté
Ce poème « La beauté » est un sonnet en alexandrin, issu du recueil que l’on peut désigner comme un des chefs-d ‘œuvres de la littérature française et intitulé « Les fleurs du mal ».
L’aspect qui nous a le plus retenu, est la façon dont Baudelaire définit cette « beauté » et cela en utilisant tous les artifices de la langue française. Ainsi, celle-ci nous apparaît comme une divinité implicite par les pronoms personnels qui sont « je suis belle » au vers 1, « et mon sein » au vers 2, « je trône dans l’azur » vers 5, « je hais le mouvement qui déplorent les lignes ». Ces pronoms insistent donc sur le fait qu’elle veut se personnifier et elle exprime aussi un sentiment en parlant de « fiers monuments » au vers 10. Mais elle nous apparaît également sous une forme méprisante et hautaine, fait que l’on constate grâce au champ lexical du mépris : « Ô mortels » nous rappelle le vocatif (latin) et qui sert à prendre position de haut et à se supérioriser dans ce cas-ci ; « meurtri » au vers 2 : « je hais » au vers 7 ; « austères études » au vers 11. Mais ce n’est pas tout, elle apparaît fière lors de ses comparaisons : « comme un rêve de pierre » au vers 1, « comme un sphinx » au vers 5 ; et aussi par des métaphores telle que « un coin de neige a la blancheur des cygnes » vers 6 et « clartés éternelles » vers 14.
En conclusion, tous ces éléments nous permettent de définir la beauté comme un être assez proche par la divinité qu’elle inspire mais à la fois éloigné et distante pour sa froideur. Ce sont donc ces contradictions qui certifient l’idéal de Baudelaire qui tend à nous montrer que la beauté n’a pas de