Baudelaire - la mort des amants
Charles Baudelaire est l’un des poètes français les plus célèbres du XIXème siècle. Aujourd’hui reconnu comme un écrivain majeur de la poésie mondiale, Baudelaire est devenu un classique. Il est l’auteur du recueil Les Fleurs du mal, dans lequel nous pouvons observer deux visions différentes de la mort : un aspect morbide avec « Une charogne » ainsi qu’un aspect heureux avec « La mort des amants ». Ce poème est le poème de la promesse absolue, la promesse d’un amour infini dans la mort. Afin d’analyser la transfiguration de l’amour dans ce sonnet, il conviendra tout d’abord d’observer la vision prophétique d’un amour idéalisé, pour ensuite étudier la fusion des amants et enfin s’intéresser à une spiritualisation de l’amour.
« La mort des amants » est un titre que le lecteur croit être révélateur. En effet, le terme principal de ce titre est le terme « mort ». Mais cette idée de mort n’est pas présente tout au long du poème. Seuls le titre et les derniers vers la traduise « Viendra ranimer, fidèle et joyeux, Les miroirs ternis et les flammes mortes ». Contrairement à l’idée que l’on se fait de la mort, pour Baudelaire la mort semble positive, voire plus belle que la vie comme le montre le second vers « Des divans profonds comme des tombaux » qui place les tombeaux comme plus confortables que « des divans profonds » soit la mort plus confortable que la vie. Malgré les deux champs lexicaux de ce poème, ces deux extrêmes cohabitent très bien. En effet, le champ lexical de l’amour avec « lits », « divans », « fleurs » apportent une ambiance douce et légère tandis que le champ lexical de la mort fait régner une ambiance froide et triste par l’utilisation des mots « tombeaux », « cieux », « longs sanglots », « miroirs ternis ». Nous pouvons aussi remarquer que certains termes peuvent être compris à double sens, tantôt pouvant faire suggérer la mort, tantôt la vie. Baudelaire donne l’impression