Baudelaire, Les Fleurs du Mal « A une passante » Analyse + Etude linéaire Le titre oxymorique « Les Fleurs du Mal », recueil le plus célèbre de B, sonne comme une provocation en 1857. Dans ce recueil, a la croisée de plusieurs mouvements littéraires : le Parnasse, le symbolisme et le romantisme. Il décrit sa descente aux enfers et son tiraillement entre le spleen et l’idéal, entre le sublime et le sordide. En 1861, la 2e édition des Fleurs du Mal s’est …afficher plus de contenu…

Ce sonnet raconte une rencontre fugitive avec une inconnue croisée dans la rue. B reprend la forme traditionnelle du sonnet tout en s’inspirant d’un topos romanesque : le regard, scène de rencontre. Mais derrière cette anecdote de rencontre amoureuse la passante devient une allégorie de la beauté éphémère/éternelle dans un poème qui constitue un véritable manifeste esthétique.Il serait alors opportun, de se demander comment B met en scène cette rencontre impossible de manière à illustrer sa propre conception de la recherche esthétique.I) V1-8 La rencontre et la raison de la passanteII) V9-14 Les tercets commentent la vision de la passante1er Mouvement : V1-8 : La rencontre et la raison de la passanteV1 : pose l’atmosphère d’une rue …afficher plus de contenu…

Dans ce contexte l’apparition de l’inconnue est inespérée.V2-5 : la femme surgit mais ne sera désignée qu’au V3 -> effet d’attente. Présente la passante en suggérant la progression de la vision = simple silhouette puis semble se rapprocher puis détails (main/jambe) Si le poète est saisi par l’apparition de la beauté idéale-> insiste sur l’élégance aristocratique et aussi sur la beauté altière. La description suggère surtout la perfection physique, silhouette élancée (« longue / mince » loin des codes de beauté de l’époque qui célébraient plutôt les formes généreuses) « grand deuil » = habillée de noir + connoter