Baudelaire
Les Fleurs du Mal, Baudelaire, publication : 1857
Introduction
Sed non Satiata = Mais non rassasié
Femme : Jeanne Duval (comédienne métisse)
Ce poème le ramène à l'érotisme le plus sensuel, de sa dépendance physique, qu'il vit comme une forme de dégradation qui mène aux instincts primaires. Ce qui conduit à un constat paradoxal : émoi et fascination → dimension infernale de la relation. Il écrit ce poème afin de transformer cette image dégradée par une image à la dimension esthétique. L’œuvre d'art rachète le mal → vision de l'alchimie poétique.
I. La soumission infernale du poète au désir A) Vision de la femme qu'il offre
- « bizarre déité » : formule montrant un être indéfinissable : vision double de la femme aimée
« flamme » : amour // ténèbres + « embrassé » : amour // Styx => extraordinaire & maléfique
- vers 7: se présente comme le point de convergence de ses désirs : métaphores « caravane »: pleins, rimes riches « havane » & « savane » → exotisme + couleur de la femme « ébène »
B) Manière avec laquelle il s'adresse à elle
- situation d'énonciation : « je » (écrasé, n'apparaît qu'au vers 5) à une femme évoquée par 7 périphrases → elle prend le dessus, il montre son abolition
- périphrases traduisent l'obsession, le polymorphisme → acquiert une dimension magique, la rendant capable de métamorphose : richesse physique + dimension insaisissable (=charme suprême)
-témoignage d'une soumission : vers 7 : inversion « vers toi » → mise en relief de la femme vers 11-12 : aveu apparent , deux phrases négatives → impuissance
C) L'érotisme
-sensualité très marquée par les 5 sens qui sont liés à la femme + rapprochement physique : « elixir de ta bouche », langage amour, désir, nudité « flanc ».
-érotisation → maléfique : lexique enfer + « enfant » ≠ « noirs minuits »
Elle prend une dimension maléfique en soumettant le poète à la dépendance