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Comment l’ensemble des ressources poétique est-il mobilisé, convoqué (jeu de mots : le poète est un porte-voix ! un VATES, «prophète», chez Virgile) pour créer un effet de sérénité et d’harmonie ?
La cohérence des réseaux lexicaux, en fait, l’entrelacement à effet polysémique de plusieurs champs sémantiques (où les métaphores abondent : torrent, roule, feu, etc.) n’entre pas pour peu dans l’effet de sérénité généré par ce poème : passons sur le corridor (avec ses termes simples : pavage, carreau, vitrage), voire la ville (rue, puis diminutif affectif en village, voire murs écroulés, car l’urbain laisse la place au rural), pour nous attarder sur le soleil couchant (v. 3-6, 9-10, 18 : éblouissant, 19-21) qui finit par se fusionner avec le vélo (d’abord en objet parfait 6-7, puis animé15-17, et s’achevant en astres : 21) en passant par l’eau et différents éléments naturels (jardin, bois, étangs), pour ne pas citer les 4 éléments (cf. partie 1) ! Tout ceci induit une impression d’apaisement dans la quiétude d’un soir (d’automne ? vert et doré), car l’aboiement du chien n’a rien que de naturel : ce n’est pas un cri d’alarme, mais d’habitude (ainsi qu’aux abords) comme l’indique la comparaison. De fait, nous sommes dans le cadre (sic !) de la vie ordinaire. Quoi de plus courant que ce corridor, cette bicyclette. Cette rue n’a rien que de banal, c’est le monde de la normalité, donc de la sérénité : rien de choquant, de blessant, tout coule de source, sans effort forcené, au rebours des efforts physiques intenses qu’impose l’utilisation d’un vélo, ce d’autant plus qu’il a tout du vélo de course… Nonobstant, ce nonchaloir n’est pas le plus plat, sauvé qu’il est de son insignifiance par la poésie de Réda !
Car il rend cette métamorphose harmonieuse de par une versification très sûre, voire sophistiquée (que dis-tu de cette transition ? Elle