Bd sur la justice de franquin
Description et analyse de la planche : "Il ne faut pas confondre pâle capitaine et peine capitale"
La BD se présente sur une page. Elle comprend sept vignettes en noir et blanc. Elle est constituée essentiellement de dessins, le texte (bulles ou encart) y est rare. Les principaux personnages sont assez clairement identifiables : dans la première vignette on trouve un juge, reconnaissable à son costume (manteau d’hermine, couvre-chef traditionnel), un prêtre en aube noire, portant un crucifix, et un condamné. Dans les vignettes suivantes, un bourreau fait son apparition (il est "multiplié" dans la dernière vignette). Les quatre premières vignettes (réparties sur deux lignes) racontent les derniers instants d’un condamné à mort. Le juge rappelle d’abord la loi et annonce la sentence : « La loi est formelle : toute personne qui en tuera volontairement une autre aura la tête tranchée. Que le bourreau fasse son office. » Son attitude, son costume et la place qu’il prend dans la première vignette montrent son autorité et s’opposent à la fois au condamné, muet et accablé, et au prêtre qui, au second plan, semble assez distrait et surtout préoccupé de son crucifix. Dans la deuxième vignette, on retrouve le prêtre, déséquilibré, qui « joue » avec son crucifix comme un enfant avec un petit avion (onomatopée : FFRRRROUM). Le condamné, à la même place, a légèrement redressé la tête car un doigt lui tape sur l’épaule tandis qu’une voix l’invite poliment à venir. Les deux vignettes suivantes sont réservées à l’exécution du condamné par le bourreau. La guillotine apparaît en contre-plongée, ce qui la rend très impressionnante. Plus aucune parole n’est prononcée, seul le bruit du tranchant (TCHHOP) est signalé au moment de l’exécution.
Les trois dernières vignettes (réparties sur deux lignes) concernent le sort du bourreau mais n’ont plus de rapport avec la réalité. Franquin dessine d’abord ce bourreau très satisfait du devoir accompli, qui se frotte les mains