Beaudelaire
"Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sures
L’eau verte pénétra ma coque de sapin."
Enfin « Fleurs du mal » sans article montre la dualité de la femme, sensuelle d’une part, qui se présente dans le cycle de Jeanne Duval, et spirituelle d’autre part qui se montre dans le cycle de Madame Sabatier.
Il faut également évoquer les deux thèmes essentiels de la chute et de l’ascension qui jouèrent un rôle important dans sa vie et dans son œuvre.
La chute chez Baudelaire se caractérise dans son attirance pour la femme, l’amour physique ou pour Dieu et Satan qui jouent un rôle important dans le contenu des Fleurs du Mal. Comme il le dit dans « Mon cœur mis à nu » :
« Il y a dans tout homme à toute heure deux postulations simultanées, l’invocation vers Dieu ou spiritualité et l’invocation vers Satan ou l’animalité. » [4]
Il se considère comme un être déchu de naissance, déchu par sa situation dans la vie et par sa relation avec sa mère et même avec Dieu. Il voit sa naissance comme une chute et accuse sa mère dans « Bénédiction » :
"Lorsque, par un décret des puissances suprêmes
Le poète apparaît en ce monde ennuyé
Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes
Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié"
En somme, sa conception de la chute et de l’ascension se dévoile dans son idée de la femme et de Dieu. Baudelaire célèbre, exalte, blasphème la femme. Car pour lui la femme est un être terrible et insensible, avec qui il est impossible de communiquer. L’incommunicabilité avec la femme existe aussi chez Baudelaire dans sa relation avec sa mère, cause