Becao
Alain SIRI*
Résumé La fin des années 1990 est marquée au plan politique en Afrique de l’Ouest par une résurgence de l’élan d’intégration monétaire. Cela a conduit les autorités de la CEDEAO à réanimer l’ancien projet d’intégration monétaire des pays de la Communauté. L’intérêt de la recherche s’est depuis lors porté sur l’analyse de l’adéquation de la région en tant que zone monétaire optimale et sur la surveillance des processus de convergence des pays. L’union des monnaies en vue nécessite une analyse de l’efficacité de la politique monétaire dans la stabilisation de l’économie régionale. Un modèle VAR a permis d’évaluer l’influence de la politique monétaire sur l’activité et les prix de l’économie de la CEDEAO. A long terme, le PIB réel, le taux d’intérêt, le taux de change et la masse monétaire (M2) entretiennent une relation de cointégration. A court terme, les relations entre le taux de change réel ou la masse monétaire et les variables cibles de la politique monétaires (PIB réel et indice de prix) sont assez imprécises. L’influence du taux d’intérêt sur les cibles est faible mais stable. Nous avons retenu le taux d’intérêt comme étant l’instrument optimal de la régulation monétaire. Les restrictions d’identification introduites dans la matrice des effets des chocs afin de déterminer la meilleure forme de la règle d’ajustement du taux révèlent qu’une règle à la Taylor simple domine toute autre règle de taux d’intérêt dans la stabilisation des prix et de l’activité.
Abstract The end of the 1990s is politically influenced in West Africa by a strong willingness to unify economies. This led the ECOWAS authorities to revive the old project of integrating their changes. As from that resumption of the monetary integration process, the interest of the research has concerned the examination of the monetary union adequacy between the