Bel-ami commentaire
En effet, nous pouvons discerner dans cet extrait trois parties distinctes : la première révèle une scène amoureuse “Il ne savait pas comment lui laisser comprendre qu’il serait heureux, bien heureux de l’avoir pour femme à son tour” (l.7 et l.8), la deuxième décrit la putréfaction du corps de Mr Forestier ainsi que l’odeur qui s’ensuit “Il croyait saisir dans l’air enfermé de la pièce une odeur suspecte, une haleine pourrie” (l.13 et l.14), tandis que la troisième partie voit Duroy penser à son bonheur, alors qu’il vient de perdre un être qui lui était normalement cher “Duroy, respirant à plein poumons, se sentit brusquement assailli d’espérances, comme soulevé par l’approche frémissante du bonheur”.
Par ailleurs, nous pouvons remarquer que Maupassant pousse le ridicule encore plus loin en disant “Puis quand il sentit que cette caresse d’ami allait devenir trop prolongée, il sut laisser retomber la petite main” (l.4 et l.5), ce qui montre deux choses : d’une part, Duroy a effectué un geste rare en cette circonstance, d’autre part, il ne se soucie guère de respecter feu Mr Forestier, car il ne pense qu’à séduire Madeleine.
Pour le prouver, nous pouvons aussi relever ces phrases “Il ne savait comment lui laisser comprendre qu’il serait heureux, bien heureux de l’avoir pour femme à son tour” (l.7 et l.8) ainsi que “Mais le cadavre le gênait” (l.12). Ceci montre bien qu’au lieu de respecter la mort de Mr Forestier, l’homme qui lui a trouvé du travail, il prend ceci comme un fardeau, et n’attend qu’une chose : son enterrement.
En effet, au lieu d’accomplir son devoir, Duroy fait exactement l’inverse : il profite de la faiblesse éphémère de Madeleine pour la séduire.
Ensuite, nous pouvons aussi relever la présence récurrente des mots du champs lexical de la respiration, mais usités à des fins différentes. Citons par exemple “une odeur suspecte, une haleine pourrie,