Bel ami commentaire
L’histoire de Bel-Ami raconte l’ascension d’un homme qui, dès l’incipit, n’a d’autre aspiration que de conquérir Paris. Le dénouement de l’œuvre semble témoigner de la pleine réussite de son projet par opposition à l’incipit qui montrait Georges Duroy encore inconnu et misérable.
(méthodo : voir l’opération logique accomplie du premier mot du texte au dernier - « lit » - formuler des hypothèses de lecture)
1) Le triomphe de Bel-Ami
La cérémonie centrée sur le personnage éponyme est racontée du point de vue du marié (lexique des sentiments et des sensations « il sentait sur sa peau courir de longs frissons ». La focalisation interne permet au lecteur de savoir comment BA perçoit son mariage et quels sont ses désirs secrets
a) L’image de la réussite sociale
BA a acquis un titre de noblesse, et la particule le distingue des autres, « la foule » - terme répété trois fois, le « peuple », répété deux fois. L’église est « pleine de monde ». Le public si nombreux (nombreuses hyperboles : « interminable défilé »…) et le texte construit une opposition avec la caractérisation de BA, nommé au singulier : « Georges », Georges du Roy » et qui ressemble à un empereur à un roi (jeu de mots onomastique). La comparaison « la foule coulait comme un fleuve » amplifie l’impression confirmée par l’attitude de BA : » Il serrait des mains » demeurées anonymes, « Il descendit avec lenteur les marches » depuis un « haut perron » (mise en valeur spatiale) « entre deux haies de spectateurs ». Il se croit « un roi qu’un peuple venait acclamer » par pure vanité.
b) Le cynisme du séducteur
Georges est arrivé grâce aux femmes qui l’ont surnommé BA. Il épouse la fille de son patron après avoir été l’amant de sa mère. Mais la mariée est réduite au rang d’accessoire et n’est mentionnée grammaticalement qu’en position d’objet « donnant le bras à sa femme ». En revanche, Mme de Marelle occupe quatre paragraphes dans le passage. Ancienne maîtresse