Bel ami
Duroy apparait dans cet extrait comme un personnage qui n’a pas de confiance en soi et est gêné par sa tenue vestimentaire. En effet, il nous est de nouveau présenté comme pauvre, sa situation matérielle est précaire. Duroy n’a qu’un «petit miroir à barbe» (l.22) qui ne lui permet pas de se voir entièrement alors que dans les escaliers de l’immeuble de Forestier il y a de «haute glace» (l.20) à chaque étage. Ces deux relevés (miroirs) confrontent ainsi la difficulté financière de la classe dite ouvrière à la vie aisée de la bourgeoisie. De plus l’adjectif qualificatif «petit» vient insister sur le budget modeste du personnage. D’ailleurs pour l’occasion Georges Duroy a été dans l’obligation d’acheter une nouvelle chemise car «celles de tous les jours» (l.10) étaient tellement usées qu’«il...
II) Des sentiments contradictoires
Cette scène se construit dans un double mouvement, avec, en premier lieu, la déconfiture de Duroy. En effet, dans l’escalier, il avait l’impression de voir un autre homme tant son chic l’époustouflait. Mais il suffit d’un valet bien habillé pour que son semblant d’assurance s’effondre : il se sent " perclus de crainte, haletant ". Le rythme binaire, avec la gradation décroissante, est à l’image de son souffle irrégulier et affolé : nous sommes loin de la respiration profonde d’un homme sûr de lui! Le phénomène se répète un peu plus loin, cette fois avec une gradation croissante : " Il avait envie de s’excuser, d’inventer une raison pour expliquer la négligence de sa toilette; mais il ne trouva rien, et n’osa pas ajouter à ce sujet difficile ", là encore le rythme binaire témoigne de l’affolement croissant de Duroy. Il oscie entre morosité et joie, et ce tout au long de