Bel-ami
Il assiste alors en spectateur aux dîners et aux plaisirs dont jouissent les protagonistes et plus particulièrement Georges Duroy.
Tous les lieux en vogue sont cités, les Folies Bergère, la rue du Faubourg Montmartre, les cafés célèbres ; le café Riche ou le café anglais qui se trouvent tous les deux sur le boulevard des Italiens. Les soirées se terminent généralement chez Tortoni ou au cabaret de la Reine blanche, boulevard de Clichy, que fréquente Clotilde de Marelle qui apprécie de se retrouver au milieu du « peuple ».
La vie mondaine est montrée à travers des séances d’escrime ou de parties de campagne. Des lieux tels que le bois de Boulogne, très fréquenté en cette fin de siècle, sont des endroits très présents dans le récit où les personnes les plus en vue jouissent du plaisir de se montrer.
Maupassant fait preuve ici d’un talent de peintre impressionniste, il favorise « l’impression » et abandonne la précision des contours ce qui évoque chez le lecteur certains tableaux des maîtres en la matière tels que Manet ou Monet.
Or, cette apparente tranquillité pleine de couleurs, le souci d’esthétisme avec lequel Maupassant a voulu rendre ces scènes parisiennes, ne peuvent masquer l’arrière-plan de cette toile impressionniste correspondant à un univers corrompu par l’argent.
Les possibilités qu’offre cette vie parisienne sont régies par l’argent qui détermine loisirs et plaisirs. Tous les personnages, tels
Duroy ou Walter, faisant partie de ce décor parisien sont à l’affût du profit. Rappelons que dès l’incipit du roman l’argent prend place au cœur des préoccupations de Duroy qui ne sait comment s’en procurer. Maupassant nous peint une vie parisienne où l’argent règne donc en maître, où l’art est réduit au stade de valeur marchande, (la galerie de tableaux de Walter apparaît comme
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