II- Un roman satirique
Le roman comporte une forte dimension satirique : Maupassant veut faire réfléchir le lecteur sur les travers de la société, il dresse la satire de la société de son temps. (satire = critique moqueuse)

A- Une critique sévère du monde du journalisme * Roman sur le journalisme : la plupart des personnages du roman font du journalisme et c’est l’outil de réussite de Duroy. * Milieu du journalisme bien connu de Maupassant : le milieu qu’il décrit lui est familier, il en parle de l’intérieur et va nous montrer les dessous du journalisme. * Il propose une vision très critique du métier.
1) Le journalisme : un art du mensonge
5) Mentir et plaire pour faire de l’argent (et non une quête de la vérité) * Pp. 59-60 * Madeleine et Saint Potin vont donner à Bel Ami ses premières leçons de journalisme, ils lui apprennent les rouages, les « ficelles » du métier. C’est l’occasion pour l’auteur de donner au lecteur une vision très critique de la profession : * Le journalisme est l’art du mensonge : l’article de Madeleine Forestier est un tissu de mensonges : champ lexical de l’imagination : « elle imaginait les péripéties de la route », « portraiturait des compagnons de voyage inventés par elle », elle propose « une excursion fantaisiste » : rien n’est vrai, tout n’est que poudre aux yeux. La fumée recrachée par Madeleine peut renvoyer symboliquement au vide de l’article, qui n’est qu’un écran de fumée… * Le mensonge suprême consiste aussi en la fausse signature de Duroy : il signe un article qu’il n’a pas écrit, c’est un usurpateur ! * Le journaliste flatte le goût du public : ce qui compte n’est pas de dire la vérité mais de séduire le lecteur pour faire du profit, vendre en confortant ses attentes du lecteur: ainsi Madeleine conseille à Duroy de parler d’amour, non parce que c’est réel mais parce qu’il « n’y a que ça qui intéresse ». * Pp.71-74 * Saint potin et Duroy doivent faire l’interview d’un général