Bel ami
INTRODUCTION
( Généralités sur le roman, les incipits de romans, le roman réaliste et naturaliste, Maupassant, sa vie et son œuvre, Bel-Ami si l’on a lu le roman.
( La présentation du texte : il s’agit de l’incipit (qui a donc pour fonction d’informer, de séduire et aussi de donner des pistes sur la suite du roman). Le passage mêle les notations descriptives au récit nous « jetant » d’emblée dans une rue parisienne pour y voir évoluer celui dont on suppose d’emblée qu’il est ce Bel Ami annoncé par le titre. On y suit le personnage dans une rue pleine de monde : le narrateur nous offre ainsi une scène d’une grande banalité.
(Problématique : comment Maupassant parvient-il à travers cette déambulation totalement anodine à susciter l’intérêt de son lecteur ?
I-Un incipit de roman réaliste marqué par un certain dynamisme
Maupassant se situe ici dans la veine du roman réaliste ou naturaliste, certes, mais cette entrée dans le roman se démarque aussi de la manière de Balzac, Flaubert ou Zola
1-L’évocation du cadre spatio-temporel se fait par touches tout au long du passage, ce qui évite les descriptions liminaires susceptibles d’entraver la dynamique du récit.
( un cadre spatial qui constitue un topos du roman réaliste : Paris, évoqué par « la rue Notre-Dame- de Lorette » qui crée un effet de réel.
( La mention du « restaurant », de la « gargote », du « boulevard » esquisse un cadre banal.
( Le cadre temporel indique une date précise : « 28 juin » mais ne précise pas de quelle année.
( L’originalité de Maupassant est de ne pas s’appesantir sur la description du décor (voir Balzac ou Zola) auquel il s’agirait de donner une portée symbolique. Les notations arrivent au gré des déplacements du personnage : ainsi passe-t-on du « restaurant » à « sur le trottoir » et à la rue. Maupassant joue sur le passé simple dès le départ qui donne de la vivacité puis l’imparfait, notamment dans le dernier § consacré