Bel-amie
· Un texte fondamentalement opposé au duel
Avec le départ de Forestier, Duroy a pris un rôle plus important à La Vie Française dont il dirige les Échos. Cependant, à la suite d'attaques diffamatoires d'un concurrent, il est contraint par son directeur, Walter, de défendre « l'honneur » de son journal. Après une veillée d'armes où se sont multipliées les imaginations morbides engendrées par la peur ou la peur de la peur, l'alcool lui donne la force nécessaire pour terminer dans l'inconscience le duel dont dépend son avenir.
Après avoir évoqué la nature hostile de ce matin d'hiver, Maupassant rapporte le dialogue entre un Duroy pétrifié et son témoin, pour laisser enfin les personnages gagner par un chemin labyrinthique le lieu du combat. Par des notations sensorielles diverses et des images il crée une atmosphère annonciatrice de mort, où Duroy apparaît comme annihilé, sans abandonner toutefois la dimension ironique et critique de son roman.
Un ensemble de notations dérivant des perceptions visuelles, sonores ou tactiles suggère de façon insistante le froid, anticipation de la mort le champ lexical des noms (hiver, givre, glace, gelée, liseré de glace) et des adjectifs (rude, sec) s'allie aux allitérations en dentales (luisantes, cassantes, cristal) ou aux mots brefs (l'air sec, le ciel bleu), pour le désigner sous son aspect le plus âpre. Le rythme saccadé des propositions juxtaposées est, au début (l.1 -7), en accord avec cette rudesse. L'évocation culmine à la fin par une claire association entre mort et froid, soulignée par l'assonance en "é" une transposition de la peur sur le paysage avec le verbe trembloter.
évoquée dans des dimensions d'abord très vastes puis mystérieusement rétrécie, apparaît hostile. Un ensemble de notations pose la nature comme hostile et mystérieuse. Le premier paragraphe de l’extrait nous guide petit à petit au fin fond de la nature. Elle est d’abord décrite par un terme vague : " pleine campagne " puis par des