Le document à notre disposition est le discours de David Ben Gourion à la KNESSET le 2 juillet 1951. David Ben Gourion est alors pour la seconde fois Premier ministre d'Israel, dont la proclamation est récente puisse qu'elle date de mai 1948.

Le discours proclamé à la KNESSET le 2 juillet 1951 à l'occasion d'un débat sur une législation sur l'égalité des droits de la femme est l'occasion pour Ben Gourion de répondre à l'opposition religieuse. En effet les ultra-orthodoxes refusent de faire voter l'égalité en vertu des préceptes hébraïques et argumentent au nom de l'indépendance religieuse vis-à-vis de l'Etat.
Il convient alors de voir à travers ce discours, quoi cette législation sur l'égalité des droits de la femme entraîne un débat sur la relation des pouvoirs religieux et des autorités étatiques de cet Etat démocratique et juif.
Pour tenter de trouver des éléments de réponse il convient d'abord de s'arrêter sur cette question de la législation en faveur des droits de la femme, ensuite de voir en quoi cette législation entraîne une opposition politico-religieuse pour enfin, dans une dernière partie, voir en quoi cette opposition entraîne un débat sur la relation de l'Etat face aux religieux.

Ce discours est un plaidoyer en faveur d'une législation sur l'égalité des droits des femmes.
Ce discours entre dans une politique de définition des pouvoirs des religieux hébraïques et de leur dépendance face à ce nouveau Etat démocratique et juif.

I. La question des droits des femmes

Cette première partie tente à se consacrer à la question de la législation en faveur des droits de la femme.
Le débat à la KNESSET ( i/e la chambre des députés) du 2 juillet 1951 a pour ordre du jour une proposition de loi pour l'égalité des différents droits de la femme. Ainsi c'est pourquoi Ben Gourion déclame " De nos jours, nous ne pouvons admettre de discrimination entre le père et la mère, la soeur et le frère, le fils et la fille" aux lignes 26 et suivantes.
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