Beni

785 mots 4 pages
La réponse de PYRRHUS

Les salutations et les compliments, ironiques cette fois - La Grèce a peur pour moi ? Quand on m’a dit que c’était "le fils d’Agamemnon" (= Oreste, vers 178) qui venait en ambassade, j’ai cru à un problème plus grave, à "plus de grandeur" (v.176). En effet, ce projet est ridiculisé et décrit en termes humiliants car il consiste à ne "conspirer que la mort d’un enfant" (v.180).
On retrouve l’allusion à une ascendance paternelle glorieuse ainsi que le terme de "seigneur" (v.175) mais la réponse, s’adressant à "La Grèce" et non à l’ambassadeur, est dès le départ négative.
Occupez-vous de "soins plus importants"(v.174).

Et pourquoi un tel refus ?

D’abord, parce que les captifs sont un droit du vainqueur. Le champ lexical de la justice "à qui prétend-on" (v.181), "quelque droit" (v.182), "pas permis" (v.183),"mes droits" (v.191) montre bien cette réticence du héros, qui veut avoir tous les privilèges de sa victoire. Si on les lui ôte, ce sera une injustice (telle que celle que l’on retrouve déjà chez son père, privé par celui d’Oreste, de sa captive Briséis.) Le rappel de la règle est exposé par l’exemple : "Le sort" (v.187) a désigné Hécube pour Ulysse, Cassandre pour Agamemnon, Andromaque et son fils pour Pyrrhus : Et personne n’a protesté alors...

Ensuite, parce que Pyrrhus ne saurait avoir peur d’un danger si peu probable. Or, il ne lit pas dans l’avenir, explique-t-il ironiquement (v.196 : "je ne sais point prévoir les malheurs de si loin"). Quand il contemple Troie, il se souvient de la ville d’autrefois, "si superbe en remparts, en héros si fertile" : (chiasme flamboyant des adjectifs, vers 198). Cette ville, "Maîtresse de l’Asie", il l’a pourtant conquise et anéantie : "des tours que la cendre a couvertes, un fleuve teint de sang, des campagnes désertes, un enfant dans les fers". Par cette énumération, le déclin est sensible. Il ne reste de Troie qu’un enfant sans défense. Vers 204 : "Troie en cet état", est-ce vraiment un

en relation

  • Andromaque etude v, 3
    852 mots | 4 pages
  • neila moi
    508 mots | 3 pages
  • Hors de moi
    601 mots | 3 pages
  • Dossier moi
    283 mots | 2 pages
  • Ode a moi
    718 mots | 3 pages
  • Vae me
    13298 mots | 54 pages
  • Mines
    4467 mots | 18 pages
  • Mines
    2718 mots | 11 pages
  • Andromaque
    325 mots | 2 pages
  • Mines
    2206 mots | 9 pages
  • Andromaque
    462 mots | 2 pages
  • Envers moi
    595 mots | 3 pages
  • a moi
    2224 mots | 9 pages
  • Coucou moi
    3308 mots | 14 pages
  • Commentaire de texte philosophique de pascal : '' pensées et opuscules''
    1817 mots | 8 pages