Benjamin constant
Résumez en quatre cents mots (400 mots), plus ou moins 5 %, le texte suivant, en vous attachant à mettre en valeur les idées essentielles et les articulations de la pensée de l’auteur. Mentionnez le décompte par cinquante mots et, en fin de copie, portez le nombre de mots utilisés. N.B. :
Cet exercice doit rester impersonnel sur le fond comme dans sa forme, et respecter STRICTEMENT les limites imposées. La copie doit être entièrement rédigée : la correction et la clarté de la langue entrent pour une part dans l’appréciation du correcteur.
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Février 1819
Messieurs,
Je me propose de Vous soumettre quelques distinctions, encore assez neuves, entre deux genres de liberté, dont les différences sont restées jusqu'à ce jour inaperçues, ou du moins, trop peu remarquées. L'une est la liberté dont l'exercice était si cher aux peuples anciens; l'autre celle dont la jouissance est particulièrement précieuse aux nations modernes. Cette recherche sera intéressante, si je ne me trompe, sous un double rapport. Premièrement, la confusion de ces deux espèces de liberté a été parmi nous, durant des époques trop célèbres de notre révolution, la cause de beaucoup de maux. La France s'est vue fatiguer d'essais inutiles, dont les auteurs, irrités par leur peu de succès, ont essayé de la contraindre à jouir du bien qu'elle ne voulait pas, et lui ont disputé le bien qu'elle voulait. En second lieu, appelés par notre heureuse révolution (je l'appelle heureuse, malgré ses excès, parce que je fixe mes regards sur ses résultats) à jouir des bienfaits d'un gouvernement représentatif, il est curieux et utile de rechercher pourquoi ce gouvernement, le seul a l'abri duquel nous puissions aujourd'hui trouver quelque liberté et quelque repos, a été presque entièrement inconnu aux nations libres de l'antiquité. Je sais que l'on a prétendu en démêler des traces chez quelques peuples