Bergson, liberté, egalité, fraternité
636 mots
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Bergson : liberté, égalité, fraternité « Elle (la démocratie) proclame la liberté, réclame l'égalité et réconcilie ces deux sœurs ennemies en leur rappelant qu'elles sont sœurs, en mettant au-dessus de tout la fraternité. Qu'on prenne de ce biais la devise républicaine, on trouvera que le troisième terme lève la contradiction si souvent signalée entre les deux autres, et que la fraternité est l'essentiel : ce qui permettrait de dire que la démocratie est d'essence évangélique, et qu'elle a pour moteur l'amour. ( ... ) Les objections tirées du vague de la formule démocratique viennent de ce qu'on en a méconnu le caractère originellement religieux. Comment demander une définition précise de la liberté et de l'égalité, alors que l'avenir doit rester ouvert à tous les progrès, notamment à la création de conditions nouvelles où deviendront possibles des formes de liberté et d'égalité aujourd'hui irréalisables, peut-être inconcevables ? On ne peut que tracer des cadres, ils se rempliront de mieux en mieux si la fraternité y pourvoit. » - Henri Bergson
Questions
a) Dégager l'idée générale du texte et ses principaux arguments
b) Expliquez
- pourquoi liberté et égalité sont des "soeurs ennemies"
- pourquoi "la démocratie est d'essence évangélique"
- pourquoi il ne faut pas "demander une définition précise de la liberté et de l'égalité"
c) Discutez: La fraternité est-elle la condition et l'essence même de la démocratie?
Quelques pistes :
1) Idée générale : la fraternité est l'essence de la démocratie ; elle réconcilie égalité et liberté. Plan du texte :
1 > 7 : démocratie et république se basent sur la formule« liberté-égalité-fraternité »
7 > Il : le rapport entre fraternité - démocratie - religion évangélique
12 > fin: liberté et égalité: leur indétermination nécessaire au progrès
2) a) La liberté est d'abord un droit naturel qui se proclame, mais qui contredit toute limite et génère même des inégalités. L'égalité est un droit positif qui se