" Chacun de nous appartient à la société autant qu'à lui même " voilà la pensée de Bergson mais Y a t'il un lien quelqu'onque entre la morale et la société ? Bergson nous éclaire dans son oeuvre sur cette interogation . Tout le monde croit que la morale est faite de règles que la société nous impose. Mais est-ce vrai ? De là on passe sans transition à l’idée de contrainte. Mais cette représentation est sur le fond très insuffisante. Dans un premier temps nous remarquons la conscience morale de l’enfant s’est appuyé sur l’autorité, celle des parents surtout et celle des éducateurs. Mais Bergson a vite compris que « leur autorité leur venait moins d’eux-mêmes que de leur situation par rapport à nous ». Ils étaient parents, éducateurs, mais en fait l’autorité était déléguée, ils représentaient la voix de la société. Une puissance énorme, mais indéfinie s’adressait à lui par leur voix. Pour mieux saisir cette relation dans sa complexité, le plus simple, c’est de partir de l’analogie entre société et organisation vivante. De même que les cellules d’un corps ont entre elles des liens invisibles qui les subordonnent les unes aux autres, il existe des liens invisibles qui subordonnent l’individu à la société. Ce n’est qu’une comparaison, mais ce que la nécessité de la Nature prescrit au niveau du corps physique, les habitudes le font au niveau du corps social. « Certaines d’entre elles sont des habitudes de commander, la plupart sont des habitudes d’obéir ». Étant donné que la société constitue un tout par rapport à l’individualité qui n’est qu’une partie, il est logique que ces habitudes se prêtent un appui mutuel et que nous sentions qu’elles sont réclamées par notre entourage immédiat . Chacune répond, directement ou indirectement, à une exigence sociale . Beaucoup seraient de petites obligations si elles se présentaient isolément. Mais elles font partie intégrante de l’obligation en général… le collectif vient ainsi renforcer le singulier, et la formule ‘c’est le