Bernard le bouyer de fontenelle
Boyer apprit au parterre à bailler...,
Mais quand sifflets prirent commencement,
C’est (j’y jouais, j’en suis témoin fidèle),
C’est à l’Aspar du sieur de Fontenelle.
D’autres tentatives par Fontenelle au théâtre ne furent guère plus heureuses. Les tragédies de Bellérophon et de Brutus, la tragédie en prose d’Idalie, la pastorale héroïque d'Endymion, furent oubliées presque en naissant. Les opéras de Psyché, de Lavinie, de Thétis et Pélée, eurent plus de succès, mais servirent peu à la réputation de l’auteur qui, passant à d’autres genres, publia son Dialogue des morts (1683), des Poésies pastorales (1688), et trouva sa véritable voie dans la littérature scientifique, qu’il aborda par des Entretiens sur la pluralité des mondes (1686), œuvre de vulgarisation scientifique, qui connut un vif succès. Flourens en a fait l’éloge en disant « que Fontenelle a le double mérite d’éclaircir ce qu’il peut y avoir d’obscur dans les travaux de ceux qu’il loue, et de généraliser ce qu’ils ont de technique. » Il a certainement les qualités de son emploi. C’est un homme d’esprit, qui connaît assez les sciences pour en parler agréablement et exactement, mais qui n’y a pas pénétré assez profondément pour risquer d’être abstrait et obscur.
Nommé