Bernard Marie Koltès
Il s’initie à la musique de Jean-Sébastien Bach avec l’organiste Louis Thiry. Il voit, à l’âge de vingt ans, Maria Casarès dans Médée. Désirant devenir acteur, il passe le concours d'entrée du Théâtre national de Strasbourg (TNS) mais il n'est pas admis. Il envoie sa pièce Les Amertumes, écrite d'après Gorki, à Hubert Gignoux, alors directeur du TNS, qui impressionné par le talent de Koltès, lui propose d’intégrer l’école; il y entre en section scénographie, puis y réalise une dizaine de mises en scène. Il commence alors à écrire pour le théâtre.
En 1970, il monte sa propre troupe de théâtre, le « Théâtre du Quai », et écrit L’Héritage que Maria Casarès lit pour la radio. Ses premières pièces, expérimentales, ne connaissent pas le succès et Koltès les reniera lorsqu'il évoluera vers un style plus narratif à la fin des années 70, notamment à partir de Combat de nègre et de chiens. Entre un passage au Parti communiste français (1975-1978), de nombreux voyages en Amérique latine, en Afrique et à New York, Koltès crée de nombreuses pièces, comme le long monologue écrit pour Yves Ferry, La Nuit juste avant les forêts, qui est monté en off au Festival d'Avignon en 1977 par l’auteur, puis, à sa demande, par Moni Grégo au CDN de Lille. Son théâtre, en rupture avec celui de la génération précédente, met en scène la perpétuelle tentative de communication entre les hommes. Koltès a conçu le personnage de Roberto Zucco à partir de l’histoire réelle du tueur Roberto Succo. Au début des années 1980, il rencontre Patrice Chéreau, qui devient son metteur en scène. Mais l’écrivain, malade, décède en 1989 du SIDA2.
Bernard-Marie Koltès, dont les