Berstein XXe tome 4
(2000-2010)
Après l’ouverture des économies naguères planifiées des pays communistes, le développement des relations économiques et financières internationales aboutit à la fin du XXème siècle à une véritable « mondialisation » dans laquelle s’imbriquent tous les continents de la planète par l’intensité de leurs échanges réciproques et l’interconnexion de leurs économies. Les grandes firmes transnationales tendent à devenir « globales » en organisant leurs fonctions de conception, de promotion, de production, de commercia-lisation dans des réseaux complexes qui couvrent tout l’espace économique mondial. Après la récession du début du nouveau siècle, suivie de quelques années d’euphorie, la grande crise financière, économique, sociale qui ébranle le monde depuis l’été 2008 fait prendre conscience des risques d’une mondialisation sans régulation institutionnelle supranationale. Chaque Etat lutte contre les effets de la crise par ses propres moyens, en protégeant ses intérêts nationaux, au risque de réveiller des réflexes protectionnistes. La crise a remis en lumière les contradictions que recèle la mondialisation.
I) Un monde plus petit et étroitement indépendant
A) Qu’est-ce que la mondialisation ?
1) Un cadre géographique qui s’élargit
a) Mondialisation transforme la planète en un unique marché global : ignore de plus en plus les frontières politiques et économiques des Etats.
b) Anciens pays communistes s’ouvrent sur l’extérieur dans les années 1990 et sont maintenant intégrés dans les flux d’échanges internationaux et les institutions qui les supervisent 10 pays ex-communistes intégrés dans l’UE en 2004 et 2007.
c) Anciennes colonies, dont l’accès à l’indépendance s’était accompagné d’un retour au protectionnisme, sont pour la plupart revenues à une économie ouverte.
2) Une interdépendance entre les pays
a) Mondialisation repose sur une suppression des entraves à la circulation des hommes, des capitaux,