biblio_litterature_africaine
juillet 2010
LA LITTERATURE AFRICAINE EN FRANÇAIS
CINQUANTE ANS APRES LES INDÉPENDANCES
Bibliographie sélective
Où en est la littérature africaine francophone après cinquante ans d’indépendance, sachant qu’elle fut au début marquée par la tradition orale puis par le mouvement littéraire de la Négritude ?
Les années 60 voient se poursuivre le renouveau de la création littéraire. Le poète, le romancier, le dramaturge composent souvent des œuvres baroques où désespoir, comique et découragement se mêlent (Le Pleurer rire d’Henri Lopes, La vie et demie de Sony Labou Tansi). Les écrivains abandonnent le réalisme et se livrent à un travail sur la forme : Ahmadou Kourouma est le premier avec Les Soleils des indépendances.
A partir des années 80, on assiste à l’éclosion d’un genre nouveau pour la littérature africaine, le roman policier
(Achille Ngoye). En même temps une littérature jeunesse commence à se développer.
La littérature féminine est quant à elle la fille des indépendances. C’est à partir des années 70 que se manifeste en
Afrique une écriture féminine autonome. Le roman épistolaire de Mariama Bâ, Une si longue lettre, publié en
1979, en fut le coup d’envoi spectaculaire.
En ce début du XXIe siècle, c’est le mouvement de la « Migritude », un néologisme qui combine négritude et émigration, qui caractérise cette littérature. Les nouvelles générations d’écrivains ont en commun l’expérience de l’immigration : par exemple, Fatou Diome (La Préférence nationale), Alain Mabanckou (Bleu-blanc-rouge), Sami
Tchak (Place des Fête), Calixthe Beyala (Le petit prince de Belleville). Mais ils restent aussi profondément attachés à leur pays d’origine, comme Abdourahman A. Waberi (Le pays sans ombre) ou Emmanuel Dongala
(Johnny chien méchant). Beaucoup d’écrivains africains, comme tous les écrivains francophones, se revendiquent de plus en plus comme des écrivains à