Bilan materiel 2nd guerre mondial
Pour la France, le montant de la reconstruction s'élève à 4 milliards 900 millions de francs. 300 000 bâtiments d’habitation sont entièrement détruits en France. Sont notamment détruites en totalité ou en partie les villes de Brest, Caen, Le Havre, Lorient, Saint-Nazaire, Cherbourg, Évreux, Saint-Malo, Rouen.
Les infrastructures de transport et de production sont également endommagées : la mise hors d'usage de milliers de routes, de ponts, de voies ferrées et de ports provoque l’isolement de nombreux villages. L'URSS reste la plus touchée par les dégâts matériels.
Concernant l'Europe, le pillage des ressources organisé par les nazis dans les pays occupés, conjugué à la désorganisation des moyens de production, entraîne d’importantes pénuries ; le rationnement est maintenu après la capitulation allemande du 8 mai 1945 (en France, 200 g de pain par jour et moins de 200 g de viande par semaine). L’après-guerre est marqué par la famine hollandaise de 1944. L’hiver rigoureux de 1946-1947 accentue les difficultés de ravitaillement et rend encore plus difficile la vie quotidienne dans l’Europe du Nord-Ouest. Le manque de charbon se fait durement ressentir car il représente le principal moyen de chauffage. 100 millions d’Européens disposent de moins de 1500 calories par jour. Selon Alan S. Milward, la ration alimentaire moyenne des Allemands en 1946-1947 s’élève à 1800 calories par jour et par habitant. Le Sous-secrétaire d'État américain aux affaires économiques