Bio de john martin, pandeo
L'univers de John Martin était celui des mondes perdus, de spectaculaires catastrophes dans une atmosphère de sublime exaspéré. L'originalité de son œuvre lui valut très rapidement un succès considérable et une immense notoriété en Europe. Le tableau acquis aujourd'hui est l'illustration d'un passage de John Milton, le grand poète anglais auteur du Paradis perdu, évoquant l'assemblée de tous les démons: "Soudainement surgi de la terre, comme dans une exhalaison d'immenses constructions [...] construit comme un temple, avec des pilastres tout autour, élevé, surmonté de colonnes doriques, avec une architrave dorée [...]. Ni Babylone ni le Caire, dans toute leur gloire, ne l'égalèrent en magnificence." C'est le souffle démoniaque qui exhausse brusquement l'immense construction dominant la composition. C'est Satan lui-même qui rappelle les anges rebelles. Au milieu des flots de lave surgit et se rassemble l'armée des démons pour affronter Dieu. La magnificence et le gigantisme de l'édifice, soutenus par la précision mathématique de l'exécution, contribuent à la puissance de l'œuvre.
John Martin Peintre et graveur britannique (Haydon-Bridge, Northumberland, 1789 – Londres 1854). Après s'être formé à Newcastle et avoir gagné sa vie comme décorateur de porcelaine, il s'établit à Londres en 1806. Il participa pour la première fois à l'exposition de la Royal Academy en 1811 ; toutefois, à la suite d'un incident survenu à la Clytie, qu'il exposait en 1814, il devait se brouiller, comme Haydon, avec l'institution. Il évolua vers la représentation du paysage cosmique et