Séminaire interfacultaire en environnement

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Pourquoi est-ce que la protection de la biodiversité est plus qu’une simple question d’identification ou de conservation et de gestion des zones naturelles, non touchées par l’homme ? Les Nations Unies consacrent les années 2011-2020 comme étant la décennie pour la biodiversité. A travers la mise en place d’un plan stratégique et des objectifs associés, l’ONU tente de mettre sur le devant de la scène l’importance de prendre en compte cet enjeu environnemental global. L’émergence de cette problématique coïncide en effet avec une prise de conscience des limites de notre planète. Cependant, de nombreuses difficultés accompagnent la mise en place d’une réelle stratégie de conservation de la biodiversité. Au delà la définition instrumentale de celle-ci, se cache une notion récente, polysémique et culturellement située. En effet, c’est à partir de la définition de la biodiversité que va se mettre en place des moyens d’identification qui permettront de mettre en œuvre des stratégies de conservations, notamment à travers sa valorisation. De ce fait, aux vues de l’hétérogénéité des systèmes politiques et des visions associées à ce concept, s’est développé une volonté d’appréhender ce bien commun de manière globale, à travers la mise en place de réglementations visant une meilleure gestion de celui-ci. Je me propose ici de mettre en évidence la manière dont cette question est traitée par la gouvernance mondiale, dont la mission est d’appréhender les interdépendances entre les sociétés humaines, mais aussi entre ces dernières et la biosphère, à travers la mise en place de réglementations publiques ou privées à l’échelle globale. Je donnerai un bref aperçu des différents moyens que celle-ci met en place pour identifier, conserver et gérer la biodiversité. Ce travail me permettra de montrer en quoi l’enjeu associé à la conservation de la biodiversité va au delà de la simple nécessité de