Biographie apollinaire
Naît en 1880, meurt en 1918, à 38 ans, dans l’épidémie de grippe espagnole qui ravage Paris. Après avoir été soldat dans l’artillerie à la Grande guerre, blessé à la tête et trépané en 1916.
N’est pourtant pas de la famille des « maudits ». Figure plus légère, plus « artiste » que celle des grands auteurs de la fin du XIXe. N’attache pas à la poésie une valeur suprême. Même s’il s’inscrit volontiers dans la filiation orphique et apollinienne.
Pas un météore comme Rimbaud, mais un poète charnière ayant vécu 20 ans dans le XIXe et 18 dans le XXe…
Un lyrique
Pour André Breton, « Guillaume Apollinaire est le lyrisme personnellement ».
Lyrisme dans les deux sens : expression personnelle et exaltation : il y a dans l’œuvre poétique de Guillaume Apollinaire à la fois une importante part d’expression subjective, personnelle, mélancolique et sentimentale et une insistance présence des motifs de l’envol (Christ aviateur, oiseaux…) et de l’inflammation enthousiaste (image prépondérante de l’ivresse suggérée dès le titre). A cela s’adjoignent d’autres importantes composantes de la donnée lyrique, tels que la musique (chansons, romances…), la flânerie (les poèmes composés en marchant), les motifs aquatiques…
Ces éléments qui entrent dans la composition de la poétique apollinarienne sont également des données de sa personnalité, de sa vie affective.
Un étranger
Guillaume Albert Wladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky est le fils naturel d’une jeune camériste polonaise de 22 ans. Son père Francesco Flugi d’Aspremont, ancien officier de l’armée royale des deux Siciles, bel officier séducteur qui ne le reconnaît pas et se sépare de sa maîtresse en 1885.
Apollinaire naît à Rome, passe son enfance à Monaco et à Cannes, fait sa rhétorique au lycée de Nice, puis s’installe avec sa mère et son plus jeune frère à Paris en avril 1889.
Sa mère mène une vie décousue et bohème prétendument aristocratique. Elle change souvent de meublés. Il lui arrive