Biographie de jean guéhenno
Après avoir servi pendant la Première Guerre mondiale comme officier d’infanterie, Jean Guéhenno devient professeur de Khâgne (littérature) aux lycées Lakanal, Henri-IV et Louis-le-Grand. Il devait achever sa carrière dans l’Éducation nationale comme inspecteur général.
Jean Guéhenno se consacra par ailleurs à la critique littéraire — à travers notamment une étude approfondie de l’œuvre rousseauiste — et à l’écriture de nombreux ouvrages, dans lesquels il proposait un humanisme original. Citons entre autres L’Évangile éternel (1927), Caliban parle (1928), Jean-Jacques en marge des Confessions (1948), Jean-Jacques, roman et vérité (1950), Jean-Jacques, grandeur et misère d’un esprit (1952), La Foi difficile (1957), Jean-Jacques, histoire d’une conscience (1962), Caliban et Prospero (1969).
C’est à cet humanisme que ressortit l’engagement politique de Jean Guéhenno entre les deux guerres. En 1927, il signe avec Alain, Lucien Descaves, Louis Guilloux, Henry Poulaille, Jules Romains, Séverine…la pétition contre la loi sur l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre, qui abroge toute indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion. Cette pétition paraît dans le numéro du 15 avril de la revue Europe dont il deviendra le directeur de 1929 à 1936. Puis il fonde l’hebdomadaire Vendredi. Il participe en 1930 au troisième cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands. Son engagement devait tout