Né à Paris en 1694, François-Marie Arouet, fils d’un notaire, gardera de ses origines le sens des affaires et l’ambition d’égaler les nobles. EDUCATION HUMANISTE ET MONDAINE (1704-1710) A Louis-le-Grand, chez les Jésuites, élève très intelligent, il reçoit une formation classique. Ses maîtres encouragent sa vocation poétique et resteront ses amis. Les jésuites enseignent le latin et la rhétorique, mais veulent avant tout former des hommes du monde et initient leurs élèves aux arts de société : joutes oratoires, plaidoyers, concours de versification, et théâtre. Arouet quitte le collège en 1711 à dix-sept ans et annonce à son père qu’il veut être homme de lettres, et non avocat ou titulaire d’une charge de conseiller au Parlement. Introduit par son parrain, l’abbé de Châteauneuf, dans la société du Temple, milieu de bons vivants et de libertins, l’adolescent, négligeant ses études de droit, y acquiert le goût du plaisir et du bel esprit. Ses écrits satiriques contre le poète La Motte, puis contre le Régent, le font exiler deux fois en province, puis provoquent son incarcération à la Bastille en 1717.
Sorti de prison, il prend le nom de Voltaire et devient célèbre à 24 ans grâce au succès d’Œdipe (1718) et de La Ligue (1718). Une altercation avec le chevalier Rohan-Chabot le conduit à nouveau à la Bastille, puis le contraint à un exil de trois ans en Angleterre, où la liberté d'expression était plus grande qu'en France. Au contact des philosophes, il s'engage dans une philosophie réformatrice de la justice et de la société. Obligé de s’exiler en Lorraine par une lettre de cachet, suite à la publication sans autorisation des Lettres Philosophiques, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Accueilli au château de Cirey par Emilie du Châtelet femme géomètre, philosophe et libre, il restera avec elle durant quinze années. Ses deux tragédies