Biographie de J Moulin
Né le 3 novembre 1901 à Paris, dans une famille modeste, il abandonne tôt ses études, fait deux voyages en Extrême-Orient (1923, 1925), où, sensibilisé par les injustices qu'il y voit, il écrit, au retour, Les Conquérants et La Condition humaine (prix Goncourt en 1933). Engagé politiquement, il milite contre le fascisme et le nazisme, participe au Congrès des écrivains soviétiques en 1934, prend part à a guerre d'Espagne qui lui inspire L'Espoir. Mobilisé en 1939, prisonnier, il s'évade. En 1944, il commande la brigade Alsace-Lorraine qui se battra dans les Vosges, en Alsace et jusqu'à Stuttgart (1945). Ministre de l'Information du général De Gaulle (novembre 1945-janvier 1946), il est délégué à la propagande du RPF (1947 à 1953). Nommé ministre d'État chargé des Affaires culturelles (1959-1969), il fait preuve d'un grand dynamisme (on lui doit notamment les maisons de la culture, et une politique de rénovation de Paris). Chantre du gaullisme, il est en tête de la manifestation de soutien à De Gaulle, le 30 mai 1968. Il meurt le 22 novembre 1976. Ses cendres ont été transférées au Panthéon en novembre 1996.
Jean Moulin
Né à Béziers dans une famille aisée, Jean Moulin entre dans la carrière administrative. Sous le Front Populaire, il fait partie du cabinet de Jean-Pierre Cot, ministre de la Guerre. Lorsque la guerre éclate, il est à Chartes sous Préfet d'Eure-et-Loir. En juin 1940, il mène ce qu'il appelle "son premier combat" : il refuse de signe une déclaration imposée par un officier allemand ; menacé, il tente de se taillader la gorge.
Révoqué par le Gouvernement de Vichy, il noue des contacts avec des mouvements de résistance en formation : Combat et Libération Nord.
Il se rallie au Général de Gaulle et gagne Londres. Le Général le charge de coordonner les groupements de résistance de la zone Sud. Dans la nuit du 31 décembre 1941, il est parachuté dans la région de Salon-de-Provence. En février 1943, le Général lui confie la mission de