Jean-Pierre Hervé-Bazin dit Hervé Bazin est né le 17 avril 1911 à Angers dans une famille bourgeoise, dévote et terrienne. Petit-neveu de l'académicien René Bazin, il passe une enfance tourmentée, se heurtant surtout à sa mère, sèche et autoritaire.

La rigueur des précepteurs cléricaux et des professeurs de collège n’arrange rien. L’adolescent fait des fugues et se rebiffe. Inscrit contre son gré à la faculté catholique de droit d'Angers, Hervé Bazin refuse de passer les examens. Il étudie en cachette la botanique. Ses parents l'obligent à préparer Saint-Cyr d'où il s'enfuit au bout de six mois. Il prend alors la route pour Paris, au volant de la voiture de son père. Accidenté, il devient amnésique et est condamné à un long séjour à l’hôpital.

Pendant une quinzaine d’années, Hervé Bazin, enchaîne de nombreux petits boulots et écrit de la poésie. En 1946, il fonde revue poétique, La Coquille, sans succès. L’année suivante, il reçoit le prix Apollinaire pour son recueil de vers, Jour suivi d'À la poursuite d’Iris. Paul Valéry lui conseille de se tourner vers la prose. En 1948, la parution de Vipère au poing est un succès accompagné de nombreux autres. Période où le romancier part en guerre contre la société bourgeoise, décrivant avec un art du portrait psychologique les mœurs de son époque.

En 1957 il obtient le Grand prix de littérature de Monaco. Il est élu membre de l'Académie Goncourt en 1960 puis président de la même académie en 1973. En 1980, il obtient le prix Lénine. Hervé Bazin décède le 17 février 1996 à Angers, sa ville natale.

Bibliographie (extraits) :

1948 : Vipère au poing
1949 : La Tête contre les murs
1950 : La Mort du petit cheval, Le Bureau des mariages (nouvelles)
1952 : Lève-toi et marche
1953 : Humeurs (poèmes)
1954 : L’Huile sur le feu
1956 : Qui j’ose aimer
1959 : La Fin des asiles (enquête)
1960 : Au nom du fils
1963 : Chapeau bas (nouvelles)
1966 : Plumons l’oiseau
1967 : Le Matrimoine
1970 : Les Bienheureux de