Biographie jean rostand
Il découvre à l'âge de dix ans les Souvenirs entomologiques de Jean-Henri Fabre. Licencié ès-sciences de la Faculté de Paris, Jean Rostand s'installe à Ville-d'Avray en 1922, après la mort de son père (1918).
Il participe à la création de la section de biologie au Palais de la Découverte, en 1936, puis fonde à Ville-d'Avray son propre laboratoire indépendant et se tient à l'écart des structures universitaires, qu'il juge trop contraignantes. Très intéressé par les origines de la vie, il étudie la biologie des batraciens (grenouilles, crapauds), la parthénogenèse, l'action du froid sur les œufs, et promeut de multiples recherches sur l'hérédité.
Jean Rostand commence par publier quelques essais philosophiques, puis partage son temps entre son métier de chercheur et une très abondante production scientifique et littéraire. Avec conviction et enthousiasme, il s'efforce de vulgariser la biologie auprès d'un large public (il reçoit en 1959 le prix Kalinga de vulgarisation scientifique) et d'alerter l'opinion sur la gravité des problèmes humains qu'elle pose. Considérant la biologie comme devant être porteuse d'une morale, il met en garde contre les dangers qui menacent les hommes lorsqu'ils jouent aux apprentis sorciers, comme les tenants de l'eugénisme.
Toutefois, Rostand soutient une forme d'eugénisme (ou eugénisme positif), approuvant tant les écrits d'Alexis Carrel que la loi nazie de 1933 prévoyant la stérilisation de personnes atteintes de certaines formes de maladies mentales[1].
En 1954, cependant (dans les Pensées d'un biologiste), il admettra que « Tout ce que nous pouvons pour nos enfants, c’est de bien choisir leur mère ».
Homme de science, biologiste, pamphlétaire, moraliste, Jean Rostand est aussi pacifiste.
Il milite contre l'armement atomique. Agnostique, libre penseur, président