Biographie d’henry de montherlant
(1896-1972) Romancier, dramaturge et essayiste. Sa famille était de petite noblesse mais à laquelle elle était très attachée. Comme son père avait des soucis financiers, ils vécurent chez les grands-parents qui abritaient déjà un oncle et un grand-oncle. Enfant unique, Montherlant connut une enfance heureuse dans cette maisonnée un peu triste. Dès l’âge de neuf ans, il se passionne pour la littérature et sait très tôt qu’il sera écrivain. Il sera renvoyé du collège à cause d’une amitié exaltée qu’il éprouve pour un condisciple. Cette passion d’adolescent donnera naissance à une de ses pièces les plus célèbres, La Ville dont le prince est un enfant (1951). Il obtient son bac en candidat libre. Durant la guerre, il souhaitera vivement se battre et sera gravement blessé en 1918. Sa carrière littéraire débute en 1920 par une publication à compte d’auteur. Il a peu de succès et c’est la vente de la maison familiale (tous les siens sont morts entre-temps) qui va lui permettre, pour essayer d’oublier un ennui qui le mine, de mener une vie plus ou moins errante dans les pays de la Méditerranée occidentale : Espagne, Afrique du Nord, Italie. En 1934, un roman, Les Célibataires, reçoit un accueil enthousiaste et le grand prix de l’Académie française. Les journaux s’arrachent sa collaboration. Il se fiance et rompt plusieurs fois. En 1938, il intervient avec violence contre les accords de Muniche et est accusé de bellicisme. En 1939, il veut s’engager mais une congestion pulmonaire l’en empêche. Mais en 1941, le goût de se battre l’a quitté et il prône l’acceptation, sans pour autant s’aligner sur le moralisme vichyssois. Il regagne Paris occupé et la Comédie-Française lui demande une pièce. Ce sera La Reine morte (1942), un immense succès. Il y est dit que, même si la vie n’a pas de sens, il n’en faut pas moins se conduire avec noblesse et dignité. A la fin de la guerre, il fut inquiété alors qu’il n’avait jamais collaboré. Ces attaques le