Birdman
Le film de d’Alejandro González Iñárritu intitulé Birdman met en scène un personnage en quête d’idéal correspondant à celle de Baudelaire. Le protagoniste tout comme dans l’Albatros est à la recherche de reconnaissance. En effet, Riggan Thomson, ancienne célébrité mondialement connue, tente de renouer avec sa gloire perdue en montant une pièce de théâtre connue, mais risque aussi l’humiliation. Ce personnage peut être comparé à l’Albatros qui est à la fois majestueux avec ses « grandes ailes blanches » (vers 7) et « comique et laid » (vers 10). L’animal passe d’un état idéal à un état spleenétique. Dans le poème, l’oiseau est agressé par les huées (vers 15) et par des moqueries. On pourrait associer cela à Riggan qui a peur de l’humiliation** syn. que peut lui causer sa pièce et aux opinions de la critique ainsi que de sa fille qui ne manquent pas à lui rappeler qu’il est sans talent et qu’il n’est pas à vrai acteur. Il est donc incompris par son entourage. Ceci a pour conséquence l’isolement du personnage principal. C’est à ce moment là que le personnage se dédouble. Il est confronté à deux mondes, l’un représentant l’idéal et l’autre la réalité ce qui donne cette impression de verticalité baudelairienne. Ceci est notamment perçu lorsque Riggan saute de l’immeuble et survole New York. À ce moment, il se sent supérieur aux ces gens qui l’entoure et comme l’Albatros donne une impression de majesté et de fluidité. Cette scène est cependant suivie par sa sortie du taxi qui représente la réalité et qui indique que ce passage n’était que le fruit de son imagination. Ainsi, il est constamment déchiré par la réalité et par son imaginaire. Comme Baudelaire, l’acteur déchu est en quête d’évasion et le fait par le moyen de l’imaginaire**syn. De plus, ces derniers personnages semblent être tout deux habités par la nostalgie et la mélancolie et penser que la mort est le meilleur moyen d’atteindre l’idéal, car ce dernier n’est pas atteignable sur terre. À plusieurs